Mémoire d'un instant

Publié le 9 septembre 2015 par Noxdeguerne

Des photographes de l’AFP commentent le cliché qui a le plus marqué leur carrière.

Certaines images ont marqué l’Histoire. Guerres, prouesses sportives, portraits saisissants, les clichés les plus vus sont surtout l’œuvre de photojournalistes partis couvrir un événement important. L’Agence Française de Presse a voulu donner la parole à ces photographes dont on ne connaît pas le visage mais dont l’une des photos au moins a fait le tour du monde.

Réalisé par Laurent Kalfala et Sylvain Estibal, le premier volet de la série “Mémoire d’un instant” a été dévoilé par l’AFP.

Neuf reporters racontent le contexte qui entoure leur plus célèbre cliché. Parmi eux, Pedro Ugarte. Le 31 décembre 1966, il se rend à Lima. Deux semaines auparavant, une prise d’otage avait eu lieu à la maison de l’ambassadeur du Japon. 600 personnes ont été retenues par les guérilleros de Túpac Amaru.

Malgré la situation très tendue, les journalistes sont finalement autorisés à venir sur place. C’est lors de cette visite que le photographe a pu prendre sa photo où l’on voit un guérillero derrière une fenêtre, une main levée et l’autre tenant une arme.

Christophe Simon est également mis à l’honneur. Son cliché est l’un des plus puissants de cette série. En 1996, la guerre civile terrorise les habitants du Libéria. L’événement n’intéressait pas grand monde car au même moment l’ex-Yougoslavie était rongée par des violents conflits. Le photographe se rend à Monrovia et devient le témoin d’une scène glaçante.

Avec ses collègues, il voit un homme nu se faire tirer dessus dans le dos puis être froidement exécuté d’une balle dans la tête. Christophe Simon quitte les lieux, choqué. Sa photo se retrouvera ensuite dans le New York Times et aurait aidé à mettre en lumière ce conflit meurtrier.

François-Xavier Marit, Marco Longari et Gabriel Bouys entres autres racontent également comment ils ont réussi à capturer ces moments que l’on n’est pas près d’oublier. On vous invite vivement à écouter ces récits.